Une éolienne de presque deux mètres, flotteurs et flots bleus inclus !
Voilà la belle surprise qui attendait l’équipe du débat à son arrivée dans la classe des CM1 et CM2 de l’école primaire Molière d’Argelès-sur-mer. Le projet pédagogique mené par l’animatrice de l’association Label Bleu, Laure Daveti, a soulevé un énorme intérêt auprès des élèves et de leur maître M. William Rodriguez. Laure a ainsi réalisé 4 séances sur les enjeux énergétiques et de transition pour le débat public. C’est par cette entrée thématique que les élèves ont abordé le projet de parcs éoliens flottants porté par l’Etat.
La Commission a participé à la dernière séance, pour répondre (au mieux) aux questions des enfants, à la fois surprenantes de bon sens et pointues.
« Combien pèse une éolienne ? » Tamara
« Est-ce que les requins peuvent être attirés par les ondes et les câbles, mordre dedans et être électrocutés ? » Yasmine
« Est-ce qu’après avoir été dans les pâles le vent est plus ou moins fort ? » Yazid
« Est-ce que les éoliennes modifient les courants de surface ? Et est-ce que ça ne pollue pas déjà beaucoup de mettre des éoliennes ? Parce qu’il faut produire quelque chose qui n’existe pas encore ! » Paul
Un précieux moment d’échanges, où loin d’avoir la réponse à toutes leurs questions, la Commission a tenté au mieux de faire état des controverses en l’état, d’expliciter le calendrier du projet, et d’accueillir les inquiétudes des jeunes argelésien.ne.s (« Combien d’oiseaux tue une éolienne ? » Marie). Leurs avis et arguments ont ensuite été recueillis pour la restitution du projet, par un débat mouvant et un jeu de photolangage.
A chaque enfant son opinion. Mais tou.te.s ont partagé la conviction d’une nécessaire transition énergétique et une préoccupation (très forte) pour la biodiversité.
L’après-midi, direction Rivesaltes dans les environs de Perpignan pour une autre séance de restitution, cette fois avec la classe de CE2/CM1 Mme Pauline Laforgue. Les enfants de cette école avaient choisi le parcours ‘enjeux environnementaux’ pour découvrir le projet. Ils et elles ont soumis la Commission a un feu nourri de questions, mais aussi de propositions. Certain.e.s se déclarent résolument en faveur du projet, d’autres sans l’ombre d’un doute contre. Beaucoup n’ont pas d’avis tranchés.
« Pourquoi ne pas inventer un système pour monter dans les mâts des éoliennes qui ne soient pas une échelle ? Parce que moi ça me ferait peur. » Noah
« On pourrait mettre des éoliennes dans les villes, ou juste à côté, et mettre en plus des champs d’éoliennes, où les gens pourraient y aller avec une passerelle pour visiter ? » Sofiène
« Je ne suis pas trop pour les éoliennes, parce que je crois qu’en produire ça pollue et en fait l’important c’est de pas gaspiller. Il faut un peu moins utiliser d’énergie et plus agir pour l’environnement, par exemple recycler. La planète n’est pas une moqueuse, n’est pas une chose qui ne compte pas, sinon comment on va tous vivre ? » Malia
Les paroles et questionnements de ces enfants – qui entreraient à peine dans l’âge adulte au moment de la mise en route des éoliennes – mettent en lumière à la fois l’essentiel et toute la complexité du projet.
Les deux classes et leurs enseignant.e.s ont remercié chaleureusement Laure, qui a fait un très bon travail, dans un temps record, limité par les vacances estivales et la fin du débat. Bravo et merci à elle !