En bref
14 participant.e.s se sont retrouvés dans la grande salle polyvalente du Lycée Simone Veil de Gignac pour débattre sur le projet d’éoliennes flottantes en Méditerranée.
Verbatim
Sur le Paysage
« Dans le paysage il y a déjà des bases pétrolières, donc des EOS pourquoi pas ? En termes d’infrastructures je ne vois pas en quoi ça choque. »
« J’ai entendu parler de turbines marines, l’avantage c’est que ça ne se voit pas, par contre l’impact sur la biodiversité doit être fort, il faudrait plus étudier cette alternative »
Décisions politiques – gestion de ce projet – Technique
« La mer appartient à qui ? Parce que sur terre ils achètent le terrain mais sur a mer, ça revient à qui ? »
« Quelle sera la maitrise publique de ce projet ? Il pourrait y avoir des sociétés mixtes pour la gestion – à moitié citoyenne. »
« 40% c’est un objectif politique… c’est bien au-delà des possibilités techniques. Pour les territoires d’Outre-mer l’objectif c’est l’autonomie énergétique d’ici quelques années… D’années en années les objectifs sont de plus en plus haut mais difficilement atteignables. Et d’ailleurs c’est même plus souvent les économistes que les politiques qui orientent, c’est une sorte de forçage, en misant 40% on peut espérer avoir 15-20% »
« Je vais vous donner un cas pratique, en 1980 en Corse, il y avait un projet d’EDF pour l’hydraulique capable de subvenir au besoin énergétique en Corse. Finalement abandonné et pourquoi ? Les politiques ont décidé de vendre l’électricité à l’Italie qui aujourd’hui la revend à la Corse, c’est aberrant. Ça part des choix des politiques et il y a besoin de plus de logique et de cohérence »
« Il y a ceux qui se basent sur la capacité technique et ceux qui surfent sur l’effet de mode, des tendances… Sauf que le marché est déconnecté de la contrainte technique ».
« Je crois qu’il faut se poser une autre question, est ce que l’énergie est une marchandise ou un besoin vital ? Si le débat se porte sur le marché de l’électricité, pour moi ça ne m’intéresse pas, on est à côté de la plaque. On dicte toujours en fonction du marché, il faut sortir de la logique marchande sinon ça va être catastrophique »
« On a l’impression que dès qu’il y a une idée, tout le monde saute dessus, nouveauté des éoliennes offshores, tout le monde s’en empare, et bientôt une nouvelle chose… c’est un cycle infernal, on change à tout va et en définitive on ne sait pas où on va. Il faut prendre le temps, tout va trop vite, beaucoup trop vite. La pression est telle que ces nouvelles technologies vont être excessivement chères, l’électricité va grimper, certains ne pourront pas l’acheter, le niveau d’écart entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas va être énorme et ça ça fait peur, à quoi bon produire que pour quelqu’uns ? Je rejoins monsieur sur l’aspect de besoin vital de l’énergie ou une simple marchandise »
« 25 ans… on dirait plutôt une durée de contrat que d’une durée de vie d’une éolienne. Et surtout si les entreprises font faillite, elles resteront… ».
Sur le Débat public et les enjeux sociétaux
« Je ne sais pas si vous vous en rendez compte mais il y a un refus de tout, de débattre. Regardez, en définitif on est quoi, 13 ? Mais on pourrait et devrait être bien plus autour d’un projet pareil ! ».
« Quelle énergie on veut pour demain et où est ce qu’on les veut ? Si on quitte un certain modèle centralisé pour installer des énergies renouvelables, on va forcément passer par une transition d’instabilité. Il faut certes produire différemment mais il faut aussi envisager très sérieusement de consommer différemment ».
Sur la Biodiversité
« Il y a un manque énorme de données sur l’impact de ce projet sur la biodiversité ».
« Il faut que toutes les solutions alternatives soient testées en masse pour en déduire des solutions et avoir de la matière pour prendre des décisions à l’avenir ».