Balade lagunaire à Sète le 29 septembre - Débat public EOS - Éoliennes flottantes en Méditerranée
29.09.2021
Sète de 14h30 à 16h30

Le petit groupe, 100% féminin, se retrouve sur le Parking du parc des Pierres Blanches au sommet du Mont Saint-Clair. Tout de suite, la vue à 360° sur le littoral est saisissante.

Marie-Claude s’exclame « Quel horizon magnifique, c’est rare que l’on ait un horizon aussi large sur notre côte ». Justement et si cet horizon venait à être modifié par l’implantation d’un parc d’éoliennes flottantes… Marie-Claude rétorque : « je préfère toutefois perturber mon regard et avoir une énergie propre. Vous savez quand on a la fibre écologique, la réflexion est forcément globale.»
Laurence poursuit : « je suis d’accord mais attention aux clignotements la nuit qui tapent dans l’œil surtout s’il y en aura plus d’une cinquantaine. »

Le groupe de « marcheuses-curieuses » quittent le premier point de vue pour descendre un peu plus bas sur le mont et observer le Lido qui sépare la lagune de Thau et la Méditerranée. Ce qui saute aux yeux, ce sont les nombreuses interventions humaines réalisées sur le milieu ces dernières années (immeubles côtiers, activités touristiques, conchyliculture, nouvelle piscine municipale, etc.). Les questions fusent notamment sur le processus d’érosion marine particulièrement important sur ce trait de côte. Afin de lutter contre ce phénomène, des aménagements techniques de protection maritime ont été développés à partir de 2007 afin de reconstituer une largeur de plage à 70 mètres.

Morgan, l’animateur de l’association Kimiyo, breton d’origine, aime son territoire d’adoption. Ça se sent quand il raconte les évolutions du paysage, c’est avec conviction et une certaine tendresse. Lire le paysage à travers la géologie (la connaissance des sols) apporte des éclairages très précieux, y compris pour les éoliennes. Au fil de la conversation, Maryse souligne un point de vigilance « Pour construire ces éoliennes, nous allons avoir besoin de métaux rares. Ce qui peut être inquiétant, c’est l’exploitation de ces ressources par la France dans d’autres pays, dans des conditions que nous n’accepterions pas ici. »

Sur le chemin du retour, on aperçoit les éoliennes sur les collines de la Mourre tout en se disant que celles-ci sont bien plus petites que celles qui seront peut-être installées en mer.

Laurence, qui a déjà participé à quelques ateliers en ligne du débat, finit la balade en partageant au groupe : « Mais qu’est que ça fait du bien de discuter en vrai dans ce débat. Merci beaucoup, on va maintenant pouvoir laisser notre avis sur internet.»

Les photos